L’alphabétisation arabe fut le fruit du commerce transsaharien et dissémina des livres, des objets gravés, et des pratiques religieuses à travers le Sahara. Le monument funéraire en marbre provenant du cimetière situé près du site archéologique de Gao Sané, au Mali, et datant du douzième siècle, est gravé d’un poème inspiré d’un vers du Coran. On peut y lire, en partie : « … seul, Il n’a pas de partenaire, et Mohammed est Son serviteur et Son messager. Il vécut et mourut fidèle à sa religion, et vivra encore si Dieu le souhaite — Puisse Dieu faire preuve de miséricorde pour ceux qui demandent la miséricorde pour lui. » Il est probable que ce monument fasse partie d’une paire de pierres tombales. L’autre aurait porté le nom, le titre et les dates d’un membre de la classe dirigeante de Gao. La pierre tombale est l’un des cinq monuments funéraires conservés. Ils furent conçus à Almeria en Espagne puis transportés à travers le désert du Sahara pour des clients à Gao.